Suite de : Question peu correcte
Qu’aucun canidé n’ait été conçu pour vivre « enfermé loin de nous », nous venons de le démontrer.
Mais l’anomalie représentée par la vie en « grand élevage » est encore plus grande que ces prémices ne pourraient le donner à croire !
Sujet de consensus : le loup est un animal de meute. Une meute serait une collection d’individus strictement hiérarchisés. Mais nous y reviendrons, cette description, qui fait consensus, est en réalité une formidable fumisterie ! La réalité est que les meutes de loups sont une vue de l’esprit, mais n’ont pas d’existence réelle. Ce qui existe, ce sont des familles, un couple reproducteur, accompagné des rejetons des deux ou trois dernières portées.
Mais ce qui n’existe pas, ce sont des individus matures au sein d’une même meute !
(Quand cela se produit, et cela se produit en effet, il s’agit de rapprochements de circonstance, générés par un projet commun, la chasse d’un gros gibier par exemple, rapprochements qui ne durent pas plus que le temps du projet.)
Il peut se produire par exemple que plusieurs meutes se rassemblent pour chasser ensemble. Mais cela ne dure que le temps de la chasse. La réalité est qu’une meute ordinaire comprend un couple de parents, et un certain nombre d’individus qui sont tous les enfants de ce couple. Les enfants du couple peuvent choisir de rester dans la meute parentale jusqu’alors maturité sexuelle (deux ans).
C’est dire que des adultes forcés de vivre à proximité les uns des autres se trouvent placés dans une situation qui ne rencontre aucune référence naturelle, rien dans leur mémoire génétique ! Une situation par conséquent génératrice d’un stress intense et dévastateur : les animaux des élevages industriels ne peuvent tout simplement pas être heureux !
Lire la suite : La principale difficulté rencontrée en élevage professionnel
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